Mais pourquoi sont-ils/elles ici ?

Pour trouver une place. Pour dire, exprimer ce qui est vraiment ressenti.
Pour eux-mêmes, pour s’aligner, se recentrer.
Pour retrouver l’enfant caché, ou l’accepter.
Pour ne plus craindre (du latin timere, racine de timide) le regard des autres, le regard de soi.
Pour s’amuser surtout, prendre du plaisir !
Et j’en prends beaucoup aussi, à les voir, les écouter !

Sur scène, les improvisations questionnent, surprennent.

Par exemple, lorsque la joie et la tristesse se croisent, la première essaie toujours de masquer la deuxième, de la transformer à son image, de la nier presque...

On se surprend aussi à jouer la colère, à lâcher une émotion que l’on ne lâche pas ou qu’on évite généralement.

Pour ne pas rester bloqués sur ces questionnements, on oublie la parole, on garde le son, les gromelots. C’est magique le gromelot quand on le laisse sortir.
Au delà du lâcher prise, de la naissance de personnages, ça crée une complicité collective, une connivence qui tisse des liens.