Viva for Live

Viva for Life, c’est gai de se faire enfumer !

Quand Viva For Live s’installe sur la Grand-Place de Tournai au beau milieu des féeries de Noël, beaucoup y voient l’engagement de la ville contre la précarité. Et si cette action de solidarité ne touche que la précarité infantile, elle aura d’autres retombées à commencer par les parents des ces enfants. D’ailleurs, ne dit-on pas “le bonheur des enfants fait le bonheur des familles” ? Et Les enfants c’est bien, parce que ce sont des bons pauvres, des pauvres innocents. Ce n’est pas comme les autres, ces quémandeurs…


Le 16/12/19, jour de conseil communal de Tournai, rencontre entre le Collectif Espace Public, Père Noël et Paul-Olivier Delannois...

Et puis c’est pas facile dans cette ville car comme le disait Polo, notre bourgmestre, dans l’émission “Samedi +” sur Notélé le 23 novembre 2019, « la mendicité est dérangeante à Tournai. Avec un fait en plus, que le tournaisien donne systématiquement ». Alors Polo n’a pas d’autres choix, il doit amender les clodos. La loi belge interdit justement d’interdire la mendicité ? Il s’en fout ! Un règlement de police illégale, avec Polo, c’est possible ! Au moins avec Viva for Life, la charité est bien ordonnée…


Voici le lien vers la gazette du Collectif

Et puis c’est important de médiatiser la précarité, il faut que le citoyen prenne conscience de ce fléau. Pour cela, on a la RTBF ! Éduquer à décoder le monde, donner des repères, rendre accessibles les connaissances, rendre compréhensibles les enjeux sociétaux, le tout en développant l’esprit critique, c’est ça le rôle d’un service public de l’audiovisuel. Mais durant la première opération, plus de 80 % du programme communiquent à propos des vedettes, du vécu des animateurs enfermé dans le studio de verre, des enchères et d’autres thèmes s’apparentant au divertissement et à de l’étalage émotionnel. Seulement 5,3% du contenu aborde la précarité infantile.
Pour le GSARA, on est dans l’information-divertissement. Viva for Life fait d’une cause sérieuse, un divertissement et l’opération cherche plus à créer de bons sentiments qu’à susciter une volonté de changement et d’esprit critique. On peut aussi parler de charity business, une dérive marketing et commerciale de collecte de fonds où l’argent octroyé à la publicité est parfois supérieur à celui investi sur le terrain.
En tout cas cela offre une belle devanture à nos politiciens. Souvenons-nous de Charles Michel en 2014 et son don (200.000 € …de nos impôts) alors qu’il était occupé de casser notre sécurité sociale. Quelle indécence ! Est-ce le rôle de nos politiciens de jouer les peoples généreux ? Est-ce la preuve d’un courage politique que de faire appel à la charité pour endiguer la pauvreté ?


Est-ce que la solution se trouve dans la poche trouée du citoyen lambda ?
Pour les années 2021 à 2024, le déficit de la sécurité sociale grimpera à 6,3 milliards d’euros...
En tout cas pour les très riches, les multinationales, c’est Viva For Life tous les jours : entre 22 et 31 milliards d’euros s’échappent chaque année de l’État belge vers les paradis fiscaux.

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