" On le sait désormais : ils iront jusqu’au bout. Ils raseront les forêts. Ils videront les mers des thons, des baleines, des sardines. Ils préssureront les roches. Ils feront fondre les pôles. Ils noirciront l’Alaska. Ils réchaufferont l’atmosphère jusqu’à ébullition. Ils nous vendront un air coté en Bourse. Ils affameront des continents. Ils sauveront les banques avec nos retraites. Ils solderont les routes, les îles, les jardins publics au plus offrant. Ils spéculeront sur nos maisons, notre santé, notre éducation. Ils mettront, à force de stress, la moitié des travailleurs sous antidépresseurs…." François Ruffin

On peut continuer la liste. On nage dans l’horreur en Mort méditerranée. Des bateaux remplis d’hommes, de femmes, d’enfants fuyant les guerres et la misère, sauvés in extremis du naufrage sont renvoyés en mer. Les droits de la mer qui stipulent que les personnes en danger doivent être secourues dans le premier port ne sont plus d’actualité. Politique de dissuasion, degré zéro d’humanité, l’Europe sous-traite la question migratoire avec des camps de transit aux frontières. Aux Etats Unis, des enfants sont arrachés à leurs parents et enfermés dans des cages, en Belgique une petite fille syrienne, Mawda, est tuée d’une balle en pleine tête, erreur fatale d’une police surarmée, pas formée, dans une traque aux réfugiés.
Comment ne pas imploser face aux injustices, aux destructions, à l’inhumanité des possédants, à la lâcheté de nos "représentants" politiques au service des multinationales et de la Finance. Pendant que les très riches continuent d’amasser des fortunes en détruisant les humains et les ressources de la planète, la très grande majorité des petites gens continuent d’aller au turbin, au chagrin, jour après jour, en mangeant de plus en plus mal, en respirant un air de plus en plus pollué.
Et nous là dedans qu’est-ce qu’on y fait ?
Dans ce trimestriel d’été, nous vous racontons nos actions théâtrales de l’évasion fiscale à l’occupation de la Palestine en passant par les Fonds Vautours pour atterrir sur la plaine des manoeuvres de Tournai. Bel exemple de la rapacité ambiante : nos élus locaux proposent d’aménager dans cet espace public convivial encore vert et vivant un golf géant avec un parking de 500 places !
Faire du théâtre, une façon d’exprimer nos colères, en cultivant la joie de vivre envers et contre tout.