Mon dieu que c’est gai Bailleul le dimanche, avec ou sans soleil.
Heureusement, car il nous avait fait faux bond cet astre censé réchauffer notre belle campagne.
Qu’a cela ne tienne... tous au théâtre et que le spectacle... recommence.
C’est donc une soixantaine de personnes qui ont découvert "la suite des aventures de la troupe du Préau" et l’histoire du "Dragon qui a vu l’ours".
Voici le ressenti de Luc, de la Troupe du Préau, sur cet après-midi de retrouvaille :

In peut (re-)k’mincher, les Bailleulois sont là...
Le théâtre Croquemitaine et sa troupe du Préau sont plus forts que le
covid-19 et les dérèglements climatiques, réunis ! Le premier n’est pas
parvenu à interrompre nos activités. Certes, après des mois de
prestations "zoomées", tout le monde en avait marre de ces exercices
confinés. Et quand les règles se sont assouplies, nous avons été très
heureux de reprendre nos répétitions dans la cour-jardin de Bailleul.
Même quand les cloches de l’église haussent le ton ou que la tondeuse
n’arrête pas de tondre chez le voisin...
Dans le grand vestiaire de Croquemitaine, nous avons retrouvé nos
habits de saltimbanque, de clown, de baronne, de voyante, de
dresseuse de chien en peluche, etc. Et nos instruments : une chaise qui
résonne comme un tambour, une casserole qui chante "Mon beau
sapin", un balai qui fait de la musique et une brosse à chiotte en guise
de baguette pour diriger le tout...
Au fil de nos rencontres printanières et estivales, notre parade
improbable mais joyeuse s’est construite avec l’ambition de retourner
jouer dans les deux cités de Bailleul, comme nous l’avions déjà fait en
septembre 2020. Date choisie : le dimanche 8 août. Août, le mois du
soleil, du blé qui mûrit, des moissons... Mais pas cette année, hélas.
Fichu été, celui des orages, des inondations, des champs couchés par
les averses, des tomates et des patates tuées par le mildiou.
Mais ce 8 août vers 15h30, il y a un peu de soleil entre les nuages. "En
route, mauvaise troupe !", lance Rita. En file indienne et en chanson,
nous nous dirigeons vers la cité des Heures claires.

Bonne surprise :
malgré le temps incertain, une quarantaine d’habitants sont venus pour la première représentation. Mais le
miracle météorologique ne se produit pas. A peine avons-nous lancé
nos "Bonjour Bailleul ! Heureux de vous retrouver !", que le ciel se
déchaine.
Nous avons survécu au covid. Ce n’est pas une grosse pluie qui nous
découragera. Un quart d’heure plus tard, avec nos camarades de la
Roulotte verte qui présente "Le dragon qui a vu l’ours", nous nous
retrouvons, séchés et au sec, dans la salle de Croquemitaine. Et le
public a suivi ! "In peut k’mincher, les Bailleulois sont là....!". Après cet
interminable confinement, on a vraiment été "benaise" de vous revoir.

Un grand merci à Albert Debaisieux pour les photos

Article dans le Nord-Eclair :