La fin du monde n’aura pas lieu.

Une ambiance de fin du monde s’insinue aujourd’hui dans tous les esprits.
Extinction de masse des espèces vivantes, réchauffement du climat, effondrements environnementaux, épuisements de certaines ressources…Et voilà les maladies contagieuses qui s’invitent à la fête.
L’idée dominante, dans les médias, et souvent dans les consciences, est que c’est l’humanité dans son ensemble qui sera amenée à payer le prix de cette catastrophe socio-écologique globale.
Pourtant les révoltes populaires qui éclatent sur tous les continents indiquent que cette humanité est fracturée profondément, entre riches et pauvres.
Ces conflits sociaux, parfois d’apparences très diverses, sont les prémices d’une guerre civile internationale qui se profile à l’horizon des prochaines années. L’enjeu de cette guerre est de décider qui payera les frais de ces désastres occasionnés à la nature, mais aussi à la société.

Quarante années de néolibéralisme ont conduit à l’extinction progressive des services publics, des droits sociaux, à la glaciation des relations humaines, à l’effondrement de la sociabilité, à l’épuisement des systèmes de représentation politique.
Le vol du sol et des ressources naturelles, appartenant à l’humanité entière, perpétré par ceux qui sont devenus les riches et les puissants, s’est toujours effectué par la violence. Ces voleurs ont pillé et gaspillé les ressources de la nature, grâce au travail de ceux qui ne possédant ni sol, ni ressources, en étaient réduits à échanger leur seul bien, leur force de travail, contre des moyens de survie, permettant seulement la reproduction de cette force de travail.
C’est cette lutte, engagée depuis longtemps, qui se poursuit.
La classe des riches, après avoir exploité la nature qu’elle s’est appropriée, jusqu’à sa destruction, jusqu’à son épuisement, voudrait aujourd’hui en faire payer le coût au reste des hommes. Ces riches veulent aussi perpétuer leur domination en se mettant à l’abri des catastrophes à venir.
La fin du monde n’aura pas lieu. Le monde continuera, encore plus cruel et plus barbare, les puissants protégés, par le travail même des pauvres.
Ou alors, nous, les riens, nous décidons de prendre notre sort en main, et imposons un autre monde, solidaire, fraternel, respectueux de l’homme et de la nature dont il fait partie.Il est grand temps.C’est cet avenir que construisent les révoltes, de Hong Kong à Bagdad, du Chili à la Bolivie, de Paris à Alger.