Nous allons parler de nous, de soi, de chacun, dans le particulier et dans le collectif, de nos peurs, de nos rêves, de nos doutes et de nos fureurs. Mais pas tel quel.

Nos corps parleront pour nous. Nos yeux discuteront, nos mains bavarderont, nos pieds iront où nous voulons aller et nous montreront où nous ne voulons pas aller.

Des massages, pour commencer. Oser toucher l’autre, sentir la réalité de nos corps de chair et d’os, la résonnance des percussions de nos poings dans nos squelettes, la vie qui bouillonne à l’intérieur.

Et puis jouer. A inventer des gestes, des sons, un langage imaginaire, imiter, transformer. S’étonner soi-même.

Nos rêves d’enfant. Quand on mime une gardienne d’enfant et qu’un autre voit un pizzaïolo. Quand une vétérinaire en Afrique devient hôtesse de l’air. On échange nos codes, on sort de soi, de nos visions singulières, on cherche le commun. En appréciant les variations.

Et des impros, pour conclure. Un boulanger épuisé vient encourager son fils à un match de foot ; il y rencontre la gardienne d’enfant et une institutrice, tous embarquent l’entraineur pour fêter la victoire. Un couple se rend au restaurant. Le cuisinier propose du singe à l’armagnac à notre vétérinaire, qui outrée tente de persuader son mari de partir. Absorbé dans son match de foot à la télé, il faudra attendre la défaite de son équipe pour qu’il accepte de quitter le restaurant.

Pins, 09/11.

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