Mais le sujet n’est pas clos : le gouvernement va « entreprendre une étude d’impact environnementale complète » (et non, cela n’avait même pas été fait !) et « étudier des tracés alternatifs »
« C’est le combat de David contre Goliath".
D’un côté, des Amérindiens et des militants écologistes pacifiques défendant des terres sacrées, c’est-à-dire un terrain transmis par un traité conclu en 1851 sur lequel se trouvent des nécropoles, des sites culturels ancestraux et leurs sources d’eau essentielles à la Vie.
De l’autre, des industries du pétrole, des banques, Donald Trump, les forces de l’ordre.

En effet…

Des affrontements faisant plusieurs blessés ont eu lieu, la police a lâché les chiens, a gazé les manifestants, des coups de feu ont été tirés et des arrestations ont eu lieu. L’été 2016, un check point policier est installé pour filtrer les arrivées et détourner le trafic vers une autre route faisant ainsi pression sur l’économie locale.

Donald Trump… II a investi entre 500 000 et un million de dollars dans la compagnie Energy Transfer Partners et une somme similaire dans la société Phillips 66 (société active dans la production de gaz naturel et dans la pétrochimie qui en 2013 est la 19e entreprise mondiale en termes de chiffre d’affaires) qui bénéficiera de 25 % de parts dans l’oléoduc. En échange de bon procédé, Kelcy Warren, le directeur d’Energy Transfer Partners, a participé à la victoire de Trump en faisant don d’un peu plus de 100 000 dollars à sa campagne et de 67 000 dollars au Comité national républicain.

Et dans la farandole des banques, oh surprise, des sociétés françaises comme Crédit Agricole, Natixis et Société Générale, BNP Paribas ou la norvégienne DNB qui ont prêté plusieurs milliards de dollars.

Depuis que l’homme blanc a mis le pied en Amérique, il n’a eu de cesse de persécuter les peuples autochtones. Esclavagisme, pillages des terres, destruction de l’écosystème, déplacements forcés des populations, confinement dans des réserves, mépris, tueries…
Les terres et la rivière, c’est tout ce qu’ils leur restent. Comment peut-on prendre le risque délibéré d’empoisonner l’eau ? Contaminer l’eau, c’est contaminer la substance de la vie. C’est que les Indiens dérangent les multinationales car tout projet d’oléoduc ou de gazoduc en Amérique du Nord ne peut que traverser des terres indigènes.

Le grand leader Lakota Mathew King a dit naguère que « la seule chose plus triste qu’un Indien qui n’est pas libre, c’est un Indien qui ne se souvient pas ce que c’est d’être libre ».
À suivre…

Sources :

vidéo https://vimeo.com/189249968

https://www.bastamag.net/Etats-Unis-victoire-des-Sioux-face-au-projet-d-oleoduc-qui-menace-leurs-terres

http://www.bastamag.net/Etats-Unis-violente-repression-des-Sioux-opposes-a-un-projet-d-oleoduc

http://www.bastamag.net/Les-grandes-banques-francaises-derriere-le-projet-d-oleoduc-combattu-par-les

http://www.bastamag.net/Etats-Unis-violente-repression-des-Sioux-opposes-a-un-projet-d-oleoduc

https://www.army.mil/article/179095/army_will_not_grant_easement_for_dakota_access_pipeline_crossing

http://www.bastamag.net/Les-Sioux-feront-ils-plier-un-gigantesque-projet-d-oleoduc-finance-par-des

http://multinationales.org/Que-ferait-Sitting-Bull-Les-Sioux-de-Standing-Rock-menent-le-combat-contre-un