Décembre 2017, vas-y, paye ton édito.
Il y a tant à dire. Ne me demandez pas.
De passer sur le silence de la première conseillère politique de la représentation palestinienne en France qui baisse les yeux, vers le bout de ses chaussures, quand elle entend une porte-parole de BDS dire « Vous dites que le transfert de l’ambassade de l’USA met en danger le processus de paix, mais dites moi, de quel processus de paix parlez-vous ? »
De la foule qui s’émeut de l’augmentation des inégalités, une fois par an, quand Oxfam annonce les chiffres annuels, mais qui, devant le spectacle qu’offrent les ultra-riches, rêve de monter les rejoindre plutôt que de les faire descendre.
Des multinationales qui continuent à nous vendre leurs daubes superflues, que nous continuons à acheter. De la finance qui enfle enfle enfle enfle, et nous suce la moelle, des vautours qui nous boufferaient vivants.
Surtout ne pas commenter le lancement de la carrière de star du stand-up du président français au Ouagadougou Comedy Club. Ce serait mieux pour tout le monde s’il était une star du stand-up. Mais non. Il est président d’une puissance coloniale.
Ne rien dire de la mascarade démocratique qui nous offre pour quelques années encore du délicieux glyphosate dans nos assiettes.
Passer sous silence le nucléaire qui va nous peter à la gueule un beau matin, pendant que Marghem et Hulot seront en train de pisser leur dose journalière de glyphosate.
De l’ours moribond. Je n’ai pas regardé cette vidéo. Pas plus que celle de l’homme qui se noyait à Venise.
Pas dire un mot sur les gouvernements de l’Europe, coupables de non-assistance à milliers de personnes en danger, et des condamnations de celles et ceux qui tentent de pallier à ces absences cruelles.
De retenir mes coups de gueule devant les législations de protection des travailleurs qui continuent de s’effondrer, sous les coups de buttoir du patronat, bien organisé, tandis qu’un ouvrier meurt étouffé dans un silo du sucrier Daddy, que deux ouvriers sont écrasés par un train de la sncb, qu’un ouvrier meurt dans une explosion chez ArcelorMittal à Gand. Vous le voyez, le point commun ?

Avec ça, j’allais oublier de vous souhaiter un joyeux noël.