Antoine habite toujours chez ses parents, à Leers-Nord et est en quatrième année.
Il a rejoint l’atelier l’année passée, le troisième samedi de la session qui en comptait six.
Il ne restait que deux après-midi pour préparer la représentation.
Dans le spectacle précédent, il se souvient d’abord de la scène de chahut à l’école. Une leçon de biologie sur la grenouille verte, avec un stagiaire. Chaque fois que le prof se tourne vers le tableau, il entend des coassements de grenouille. Quand il se retourne, tous les élèves sont silencieux et immobiles, mais ils ont tous changé de place. Le prof croît qu’il a des visions, la tête lui tourne, il se prend la porte de la classe en pleine figure en sortant pour aller à l’infirmerie. La scène de la soirée pyjama l’a aussi beaucoup amusé, quand les filles regardent un film d’horreur et qu’il arrive silencieusement par derrière avec Kenji pour leur faire peur. Il aime aussi les scènes de bagarres à distance et au ralenti.
“On s’amuse bien, on se défoule. Avant, j’étais très, très timide, maintenant ça va.”
Plus tard, Antoine voudrait travailler comme mécanicien en chariot élévateur ou batelier.
Le 2 juin, lors de la réouverture de la navigation du canal de l’Espierre, il a embarqué dans le bateau de 20 mètres et a pu le conduire, bien sûr, en dehors du passage des écluses. Antoine aime les montres et les ballons de baudruche et jouer dehors.
Les jeux électroniques ? Oui, mais il n’a droit qu’à ¾ d’heure par jour et de toute façon, la place est souvent prise par son frère aîné.
Les limaces le dégoûtent mais les escargots c’est trop bon !