Montées des luttes et nouvelles créativités des résistances

La démocratisation des nouvelles technologies de la communication fait de chaque détenteur d’un téléphone portable un potentiel vidéaste, photographe, preneur de son.

Les réseaux sociaux permettent à cet imaginaire de se diffuser et de se déployer plus largement.

Dans les cortèges syndicaux apparaissent des slogans qui tournent sur Facebook, réseau où sont publiées plus tard les photos des manifs. Les milieux populaires, se montrent particulièrement créatifs,cela va du montage de clips vidéos par une délégation syndicale à l’animation de véritables performances de rue par un syndicat.

On a vu aussi en Slovénie des travailleurs manifester en masse déguisés en zombies.
Les formes de cette créativité peuvent aussi emprunter des chemins bachiques, comme en Grande Bretagne, les parodies d’enterrements-guindailles occasionnées par la mort de Margareth Tatcher.

S’inventent aussi des formes d’art brut dont les manifestations sont très variées. Les unes se rapprochant d’installations, comme déposer ses poubelles devant les banques,d’autres s’apparentent à des happenings, comme s’inviter à une réunion de parti, débarquer dans une assemblée d’actionnaires, voir encore le saccage d’un siège social envisagé comme forme ultime d’Art éphémère ou la mise à sac d’une préfecture comme réinvestissement du concept situationiste de"vandalisme éclairé".

Les artivistes, les brigades de clowns, sur les traces de Boal, des associations comme "Le Pavé", contribuent à ce réarmement culturel des résistances.

Beaucoup de terres restent à découvrir et explorer. Internet permet à présent une vidéo-conférence en direct. Cela ouvre, par exemple, des horizons pour une pratique du théâtre forum intercontinentale entre travailleurs d’une même multinationale.

Un théâtre contemporain engagé ne peut pas ignorer ces expressions, et il ne peut pas, ne pas y prendre part.


  • Nous tentons, sur le profil de "l’Huile sur le feu" (sur Facebook) de rendre compte de ces nouvelles créativités.
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