C’est alors qu’un soir de tous jeunes bouffons prêts à sortir de leur trou font leur première apparition.

Tandis que les spectateurs se rangent dans la salle, les bouffons sont là ricanant dans les couloirs, en petits groupes près de l’entrée, entre les sièges, ils accueillent ceux qui osent venir les écouter. Ils ont la verve sarcastique, le sourire hypocrite, d’étranges costumes et leurs traits enlaidis par la crasse font jaillir comme un éclair le diable qui habite leur yeux. Ils ont des choses à nous dire…

Johan Tambour :
« Ce soir, alors, qu’au dehors une pluie battante balaie routes et arbres, les ados sont en pleine effervescence. Chacun à sa manière, tous ensemble, ils s’approprient le bouffon qu’ils ont créé durant l’année. Les costumes tous plus étranges les uns que les autres, les maquillages enlaidissant leurs traits, ils ne sont plus là. Voilà, leurs bouffons en route vers le spectacle.

Ils se préparent et les couloirs résonnent des éclats de leurs voix. « Oooh,Oh, Ooooh » entend-t-on. Le stress monte et les derniers ajustements de costumes sont faits : « Mais ou est donc ce chapeau ? Aurait-il durant la nuit appris à marcher ? » Ensemble, maintenant direction la scène pour montrer à tous qui sont les bouffons.

Le public commence à arriver, le doute commence pour eux. « Que vais je voir, que vais je découvrir ? » Une salle d’attente, et une entrée étrange les attends.

Le spectacle est un mélange de blagues, de jeux de mots et de chansons. Avec un humour, un peu acide, ils critiquent notre société en nous touchant dans les entrailles de notre cœur.

Chaque tableau rivalise de génie avec ses voisins. Un vrai plaisir, un régal à découvrir ! En tout cas, le public est conquis. La salle est silencieuse et écoute avec attention les textes. La fin approche et déjà, je me dis « vivement le prochain » Musique finale, standing ovation !

Pari gagné ! Bravo !!!!! »